L’étoile rose

Le beau jeune homme avance
On lui pose un sceau sur la tête
Debout et nu
Il se tient au milieu du camp
La musique joue fort
Les chiens sont lâchés
Le regard horrifié, impuissant face à cette barbarie
Les déportés sont là devant ce corps mutilé
L’étoile rose vient de tomber
Silence….
Arrêtez la musique…....

(camp de la mort...)
de négation de l'oubli, de refus de l'oubli....
GARANCE

Seins blancs aux senteurs de jasmin
Au pointes érigées tels des bourgeons
Que de son doigt tendu ose à peine effleurer
Et de ses lèvres en extraire la rosée

Jeune jouvenceau pudibond
Qui découvre sa beauté
comme dans un soleil aveuglé
ferme les yeux écoute son coeur palpiter

Seins blancs aux senteurs de Jasmin
Aux pointes érigées tels des bourgeons
Que l'homme a pétri et caresser
Et de ses lèvres avides en à extrait toute la rosée

2 JUILLET 1998
tu es là étendu dans cette bière
recouverte de satin bleu ciel
bleu comme le ciel d'aujourd'hui
je te regarde, je ne te verrais plus jamais
et je meurs moi aussi
noyée dans cet océan de désespoir, aucune perle de pluie
elles sont enfouies dans cette vallée de souvenirs
toi si pudique; te voilà exposé aux yeux de tous
adieu mon frère
les hommes te recouvres pour toujours de ce manteau de bois
nous voilà dans ce grand jardin du silence
le soleil insolent accompagne chaque pas
toi l'oiseau qui vole si haut, tu ne sais pas
ce nuage de fumée qui s'évanouit dans ce ciel d'été
c'est une vie qui s'en est allé, mon frère
ton visage m'apparaît soudain
je ferme les yeux
vole vole l'oiseau plus haut
fuit l'homme canon qui tue
qui tue les plumes d'ange
qui tue les gens qui s'aiment
obseques de mon frère chéri
garance

27 JUIN 2021
27 JUIN 1998
A MARY LOU
tu rêvais de liberté
à la recherche de l'absolu
tu t'envolais sur ta moto
laissant tes tourments de femme battue
le vent coquin s'engouffrait dans ta chevelure dorée
douce et tendre mary lou la mort t'a prise
un soir d'été ou tu croyais à nouveau au bonheur
tu pensais au mot toujours, lui et toi
ton tortionnaire vous avait désigné le vingt sept juin 1998
pour l'exécution innommable
réunis dans la souffrance
l'agonie, la mort
tu rêvais de liberté
à la recherche de l'absolu
tu t'envolais sur ta moto
mary lou tendre mary lou
à vous deux, mon frère et mary lou assassinés
garance

Mon bel artiste
kris cornell "audioslave"
20/7/64 18/5/2017
quatre années déjà que tu es parti
pour ces paradis blancs
ce joli mois de mai enveloppant ton souvenir
comment t'oublier
ta musique, ta voix resteront forever
love you mon salut
garance