Nombre de poèmes : 559
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garance a écrit le 17/07/2019 à 20h00
Roz'azure a écrit le 17/07/2019 à 17h24
Dans un cahier...
Dans un cahier que je te garde fermé
J’écris tous les mots que je ne te dirai jamais
Une prière indécente à faire rougir le Père Éternel
Une excuse bidon pour calmer tes doutes et tes craintes
Des points de suspension tel ce silence
Qui s’inclinait à nos étreintes
Et des pages noircies et froissées, froissées et déchirées
Pour taire l’écho de tes reproches et de tes colères
Certaines portent encore les traces des larmes que j’ai versées sans toi
D’autres sont remplies de rires repus de nos tendres délires
Dans un cahier que je te garde fermé
Là où j’oublie les jours avides de nous
Là où j’ai banni nos nuits alanguies et floues
Si tu me restes et que tu l’ouvres
Il ne s’envolera qu’un seul mot
Cinq petites lettres que j’ai posées là, sans anicroches
Pour qu’elles puissent tendrement t’envelopper
Dans un cahier que je te garde fermé, tu me retrouveras…peut-être !
garance a écrit le 15/07/2019 à 21h35
LES ENFANTS DE LA GUERRE
leur regard est si triste
cerné par les nuits sans sommeil
pas le moindre jouet, pas la moindre poupée
qu'ils puissent serrer dans leurs bras
ils vivent à l'heure des bombes
bonheur d'y avoir échappé encore cette fois
mais jusqu'à quand
ils circulent parmi les ruines, les cadavres
ils se nourrissent quand ils peuvent
ils se cachent aussi parce qu'ils ont peur
le rêve d'un regard si doux d'une maman
l'un ramasse des balles
l'autre un fusil laissé par un soldat
qui dort pour l'éternité
un autre sautille sur son unique jambe
s'appuyant sur un bâton
ils ont le visage grave des revenants de guerre
ce sont déjà de jeunes vieux
"moi j'ai fait la guerre monsieur"
garance a écrit le 15/07/2019 à 21h17
je me souviens
je me souviens de tes trois ans
je me souviens de ce beau visage
je me souviens comme tu me parlais des loups
je rêvais de tout connaître avec toi
je rêvais de partager tes passions avec toi
tout s'est évanoui en ce matin
du 8 mars 1989
Tout comme James Dean
tu avais 23 ans et tu roulais à la vitesse du vent
tout comme lui la dame noire t'attendait au détour
d'un chemin
tout comme lui elle t'a pris par la main
13.3.1966
8.3.1989
garance a écrit le 15/07/2019 à 21h02
l'oreiller
que de belles chevelures se sont étalées sur moi
pour de folles étreintes
que de confidences se sont murmurées sur moi
par les nuits d orage
que de jolies petites têtes blondes
se sont endormies sur moi par une tendre berceuse
que de souffrances se sont crispées sous moi
par l'homme qui se meurt
que de larmes versées sur moi par les nuits
grande solitude
garance
sorry sunday
tristes dimanches
mon cœur est bien las de tout
et pour tant de bonheur partagé, mais éphémère aussi
tristes dimanches
j'écoute Ferré qui s'balade dans le printemps
moi je me noie dans un verre
vide de ton absence
et cette vieille solitude qui vient me surprendre chaque fois
que la tendresse s'en va vivre ses nuits
vivre sa vie
au foyer des "gens bien mariés"
images adorées, passionnelles
défilent lentement dans mon âme
de cette ballade magique
Vitoria, Aragon, CAnfranc
Vallée d'ASpe, forêt enchanteresse
je me promène dans cette vallée des souvenirs
les soirs où mes yeux recouvrent cette vallée de perles de pluie
GARANCE